Bientôt la fin

Juste pour vous dire comment on se sent en ce moment,

Lundi 4 avril 2005, on a l’impression que c’était hier, nous arrivions dans cette « belle grande ville de Xiamen », stressés, apeurés mais heureux de découvrir autre chose, une autre culture, d’autres gens. C’est toujours comme ça lorsqu’on part pour longtemps à l’étranger, on est habité par deux sentiments opposés : rester ou partir.

La première image du pays ou de la ville, elle se fait à travers le hublot de l’avion, l’estomac noué, découvrant des paysages inconnus et s’interrogeant constamment sur sa propre motivation, ensuite tout va très vite on foule le sol qui va nous accueillir, on fait nos première rencontres, et tout va rapidement mieux. C’est l’euphorie tout est nouveau et aucun jour n’égale un autre.

Petit à petit on parcourt cette nouvelle culture, on apprend à la connaître, on se fabrique des souvenirs, on en profite, on se dit qu’on aura quelque chose à raconter à nos petits enfants.

Dans ce pays on a rencontrer des gens, l’ingrédients essentiel à tout bon voyage, ces gens nous on fait découvrir leur culture, leurs joies, leurs peines, nous ont surpris, nous ont déçus, nous avons construit une nouvelle vie ici.

4 mois et demi plus tard, nous nous sentons de plus en plus à l’aise dans cette nouvelle vie, les choses changent, les souvenirs nous hantent, il ne reste que le meilleur, il reste ces fous rires, ces plaisirs de quelques instants ou de quelques heures, il reste des interrogations, en avons nous profité assez ? Avons nous tout découvert ? Bien evidemment, non. Nous savons qu’il nous reste des choses à accomplir, nous voulons en même temps rentrer, retrouver notre ancienne vie, retrouver les plaisirs oubliés. Alors, le paradoxe qui nous avait habité à notre départ nous retrouve, on s’est attachés à ce pays et à ces gens qui l’habitent mais l’envie de rentrer est aussi forte.

Nous rentrons riche d’une nouvelle expérience, persuadés qu’on repartira pour assouvir cette passion des rencontres, de la découverte, de la vie.

Nous ne savons toujours pas ou nous allons, ce que nous ferons plus tard, nous assouvissons juste notre passion en ce disant que la vie est trop courte pour ne pas profiter de tout ça.

Chaque fois que nous partons, nous revenons changés ayant compris toujours plus, conscients de ce que nous sommes et de la belle vie dont nous jouissons.

Guits et Gutio